Les mouvements
Le mouvement est l’ensemble des pièces motrices qui permettent de faire fonctionner la montre et de décomposer le temps en unités (secondes, minutes, heures…). Si aujourd’hui de nouveaux mouvements ne cessent d’émerger, il existe essentiellement deux grandes familles : les mouvements mécaniques et les mouvements à quartz.
Lepage vous donne les clefs pour y voir plus clair.
Les montres mécaniques
• En deux mots
Les montres mécaniques sont les premières à avoir vu le jour. Elles demeurent aujourd’hui très prisées des connaisseurs et des collectionneurs de montres qui apprécient le savoir-faire horloger et la beauté des rouages qu’elles renferment.
L’énergie provient en effet d’un ensemble d’éléments mécaniques assemblés à la main les uns aux autres. La forme et le nombre de pièces – mais aussi la manière dont elles sont assemblées - définiront « le calibre » de la montre. Ce dernier, en fonction de sa qualité, aura une influence sur la performance de votre garde-temps et sur sa réserve de marche.
Il existe deux types de montres mécaniques : celles à remontage manuel et celles à remontage automatique.
• En bref
Si la plupart sait faire la distinction entre un mouvement à pile (quartz) et un mouvement mécanique, difficile en revanche d’expliquer comment fonctionne ce dernier.
Alors, concrètement comment ça marche ? Le mouvement d’une montre est composé d’un ensemble de petites pièces mécaniques assemblées les unes aux autres. La forme et le nombre de ces pièces peuvent varier, tout comme la manière dont elles seront imbriquées entre elles. C’est ce qu’on appelle dans le jargon horloger « le calibre ».
Une fois la montre remontée, un petit ressort s’enroule autour de l’arbre de barillet de forme cylindrique, l’une des pièces maîtresses de la montre. Cette action va entraîner une force motrice qui va être distribuée dans les rouages et mettra en marche tous les éléments de la montre.
Il existe deux types de montres mécaniques : celles à remontage manuel et celles à remontage automatique.
• En détails
Composé d’un ensemble de petites pièces assemblées entre elles, le calibre d’une montre se définit comme son moteur. C’est lui qui déterminera, entre autre, les performances de la montre et activera toutes ses complications.
C’est le remontage de la montre qui permettra d’amorcer le mécanisme pendant une durée plus ou moins longue, c’est ce que l’on appelle la réserve de marche.
La réserve de marche peut varier en fonction de la performance et de la qualité du calibre. Sur un modèle standard elle offre une quarantaine d’heures, mais peut atteindre plusieurs jours sur certains garde-temps.
Remontage manuel et automatique
Parmi les montres mécaniques, l’on distingue les montres à remontage manuel et à remontage automatique.
Pour un garde-temps « manuel », le remontage ne peut se faire qu’à la main à l’aide de la couronne (qui joue ici le rôle de remontoir) et doit s’effectuer régulièrement sous peine de voir sa montre s’arrêter.
Les montres à remontage automatique peuvent être remontées manuellement, mais fonctionnent aussi au mouvement du poignet. Le calibre est en effet équipé de pièces supplémentaires, dont la masse oscillante, qui bouge au gré du mouvement du poignet, pour distribuer l’énergie.
Enfin, si elle est plus noble qu’une montre à quartz de par ses prouesses techniques et artisanales (ce qui explique son coût plus élevé), la montre mécanique est toutefois plus fragile et demande une révision tous les 4 à 5 ans. Elle est également moins résistante aux chocs. En fonction du calibre qu’elles possèdent, certaines sont également moins précises et peuvent accuser un retard ou une avance de quelques secondes/minutes par jour.
Le mouvement manuel
• En deux mots
De la même manière que nos grands-parents remontaient leur pendule pour la remettre à l’heure, la montre à remontage manuel nécessite d’être remontée régulièrement à l’aide de la couronne (ou remontoir). Le mouvement manuel est le plus ancien mouvement horloger qui soit, et donc le plus authentique. Il est apprécié des passionnés de belle horlogerie pour son histoire et son savoir-faire. Cependant, les montres à remontage manuel nécessitant d’être remontées fréquemment peuvent décourager celles et ceux qui recherchent la praticité.
• En bref
Le mouvement mécanique à remontage manuel est le premier mouvement inventé dans l’histoire de l’horlogerie. Il est composé d’innombrables pièces assemblées les unes aux autres à la main. Le fait de remonter sa montre en tournant la couronne actionnera le ressort qui activera à son tour le mécanisme de la montre pendant une durée déterminée.
Cette durée plus ou moins longue est appelée « la réserve de marche ». Passé ce délai, si la montre n’est pas remontée manuellement, le mécanisme s’arrêtera, et par conséquent les aiguilles, mais également tous les autres éléments présents sur la montre (date, phase de lune, jauge de réserve de marche, etc.).
• En détails
Moins pratique qu’une montre automatique, la montre à remontage manuel n’en reste pas moins performante et se pare d’un charme authentique, ce qui en fait une montre convoitée chez les amateurs de belle horlogerie. On la remonte à l’aide de la couronne, dit aussi remontoir. Le fait de remonter la montre actionnera un petit ressort qui enclenchera le mécanisme et distribuera de l’énergie à la montre afin de mettre en marche les aiguilles ainsi que les éventuelles complications (date, phase de lune, jauge de réserve de marche, etc.) pendant une durée plus ou moins longue appelée réserve de marche.
La réserve de marche
La réserve de marche d’une montre à remontage manuel peut varier en fonction du mécanisme qu’elle renferme (d’une quarantaine d’heures, à plusieurs jours). Il faudra donc impérativement connaître la réserve de marche de sa montre à remontage manuel et être relativement rigoureux pour éviter qu’elle ne s’arrête. Ceci pour ne pas avoir à la régler à nouveau. Ce qui peut en effet être contrariant pour les montres à complications comme les phases de lune par exemple.
Ses qualités et ses défauts
+ : Une montre à remontage manuel présente pléthore de qualités. D’abord esthétiques, puisque le mécanisme de la montre étant moins encombrant que pour une montre automatique (absence de masse oscillante), elle se dote généralement d’un boîtier plus mince. D’autre part, si le fond de boite de la montre est transparent, le cœur mécanique (le train d’engrenage) est admirable entre les rouages, ce qui n’est pas le cas d’une montre automatique dont le cœur est obstrué par la masse oscillante.
- : Ses points faibles dépendent de son utilisation. Posséder une montre à remontage manuel demande une certaine rigueur puisqu’il faudra veiller à la remonter régulièrement pour ne pas qu’elle s’arrête. Elle est, de fait, moins commode que la montre automatique. Aussi, du fait de la sollicitation régulière de la couronne, le joint d’étanchéité de celle-ci peut s’user au fil des années. Mais pas d’inquiétude, il peut aisément être remplacé chez un horloger.
Le mouvement automatique
• En deux mots
Le mouvement automatique est la suite logique du remontage manuel. Son mécanisme, qui présente des petites pièces assemblées les unes aux autres, est gratifié d’un rotor (appelé aussi masse oscillante), qui, de par le balancement du poignet se met en mouvement pour mettre en marche les rouages de la montre.
• En bref
Tant qu’elle est portée, la montre à remontage automatique se remontera toute seule. A noter néanmoins que la montre à remontage automatique dispose, comme le remontage manuel, d’une réserve de marche. Cela signifie que si elle n’est pas portée pendant un certain délai, la montre s’arrêtera et il faudra alors utiliser la couronne pour la régler de nouveau.
L’origine des montres automatiques n’est pas tout à fait établie. Cette révolution horlogère remonterait au 18e siècle. Ce serait Abraham-Louis Perrelet, modeste horloger du Locle (en Suisse) qui aurait inventé le système automatique par rotor. Il aurait vendu ses premières montres dites « à secousses » à Abraham-Louis Breguet, père de la Maison éponyme. Ce dernier développera et améliorera par la suite le système qui finira par se démocratiser chez toutes les Maisons horlogères.
• En détails
Aujourd’hui encore, plusieurs Maisons horlogères revendiquent l’invention de la montre automatique. Mais beaucoup l’attribue a Abraham Louis Breguet, qui, au 18e siècle, aurait perfectionné le système de rotor (masse oscillante) mis au point par Abraham Louis Perlet, modeste horloger du Locle en suisse.
Comme le mouvement à remontage manuel, le mouvement automatique est un ensemble de petites pièces mécaniques, agrémenté d’un rotor (une masse oscillante) qui se balance au rythme du poignet. Ce mouvement entraîne alors un jeu d’engrenage qui active le mécanisme de la montre. Tant que la montre est portée au poignet, cette dernière se rechargera seule et n’aura donc pas besoin d’être remontée à la main.
En revanche, de la même manière qu’une montre manuelle, la montre automatique dispose d’une réserve de marche. Cela induit alors que si la montre n’est pas portée pendant un certain délai, celle-ci s’arrêtera et il sera alors nécessaire de la remonter manuellement.
La réserve de marche d’une montre automatique varie en fonction du calibre, d’une quarantaine d’heures à plusieurs jours. Cela implique qu’il faudra veiller à ne pas épuiser la réserve de marche si vous ne souhaitez pas avoir à la remonter.
Ses points forts et ses points faibles
+ : La montre à remontage automatique est assurément le type de mouvement le plus apprécié des passionnés d’horlogerie car elle ne nécessite pas de réglages quotidien. Elle est donc plus pratique et plus fiable que la montre à remontage manuel. Par conséquent, elle n’a pas besoin d’autant d’entretien.
- : Ses points faibles sont intrinsèques au mécanisme. En fonction du calibre dont elle est dotée, elle peut également perdre ou avancer de quelques secondes/minutes par jour. Plus le calibre sera de qualité, plus la montre sera précise et performante, et bien sûr… plus elle sera coûteuse.
Le mouvement Co-Axial Omega
• En deux mots
Le mécanisme est dit « Co-Axial », car il tourne autour du même axe. Il est pourvu d’un échappement Co-Axial. Cet échappement à l’avantage de limiter l’usure des pièces mécaniques et offre donc une meilleure longévité à la montre.
• En bref
En 1999, la Maison Omega a d’une certaine manière révolutionné l’univers de l’horlogerie en mettant au point avec l’horloger anglais George Daniels le mouvement avant-gardiste du Co-Axial. Ce calibre est en effet doté d’un échappement Co-Axial (le cœur de la montre). Ce qui signifie que le mécanisme tourne alors autour du même axe. Concrètement, le principe permet d’éviter les frottements entre les différentes pièces du mécanisme. Tous les nouveaux modèles Omega sont pourvus du mouvement manufacture Co-Axial.
• En détails
Le mouvement co-axial développé par Omega et l’horloger britannique George Daniels est une prouesse horlogère.
Aux pièces de de la montre est ajouté un échappement co-axial, permettant au mécanisme de tourner autour du même axe, ce qui évite par conséquent d’éventuels frottement qui a fortiori pourraient endommager le calibre.
Comment ça marche ?
L’échappement co-axial joue un rôle de transmetteur, et distribue l’énergie nécessaire au balancier-spiral. Après les impulsions données, la roue d’échappement effectue ses oscillations librement, sans perturbation.
En outre, l’énergie de la montre est utilisée de manière plus efficace et résiste mieux à l’usure du temps. Résultat ? Les montres Oméga dotées du mouvement Co-Axial nécessitent moins d’entretien, et requièrent des révisions plus espacées, contrairement aux montres équipées d’un échappement à ancre suisse classique.
Initialement, les montres Co-Axial se destinaient à un marché de niche. Mais le lancement de la première montre équipée d’un échappement Co-Axial fut un succès. La révolution entamée à la fin des années 90 se poursuit. Aujourd’hui la célèbre maison horlogère ne cesse d’innover en ajoutant d’autres complications à ses mouvements à échappement Co-axial.
Aujourd’hui, à l’exception de l’intouchable Speedmaster Professional, tous les modèles de montres Omega sont dotées de cette petite prouesse horlogère
Les autres mouvements
Le mouvement à quartz
• En deux mots
Les montres quartz sont moins prestigieuses que les montres mécaniques, car elles ne témoignent pas du même savoir-faire horloger. Elles sont néanmoins beaucoup plus précises. Le mouvement à quartz est constitué d’un circuit électronique animé par une pile dont l’énergie permet de faire vibrer un oscillateur à quartz.
• En bref
Les montres à quartz sont relativement récentes dans l’univers horloger, puisque leur invention remonte aux années 60. C’est la Maison Seiko qui est à l’initiative du tout premier modèle, la Seiko 35SQ en 1969.
Le cœur du mouvement électronique à quartz se compose d’un circuit électrique entrainé par une pile. C’est cette pile qui diffuse l’énergie nécessaire à la vibration de l’oscillateur à quartz, autrement appelé l’effet piézo-électrique. L
• En détails
Ultra précise, les montres à quartz se destinent aux personnes en quête de fiabilité. Animée par une pile, la montre à quartz est, de fait, plus économique qu’une montre mécanique
Il s’agit plus concrètement d’un mouvement électronique doté d’un circuit électrique. La pile sert alors de moteur pour distribuer le courant.
Ainsi, lorsqu’il est soumis à ce courant électrique, le cristal de quartz vibre de manière très rapide et régulière. Grace à cette fréquence, on calculera alors le nombre de vibrations afin de mesurer le temps qui s’écoule.
La pile a une durée de vie qui peut atteindre plusieurs années, période durant laquelle il n’y aura aucune intervention, ni révision à faire, contrairement aux montres mécaniques.
La montre à quartz présente deux modes d’affichage. Analogique (à aiguilles) et numérique. Pour ce dernier le circuit électronique transmet directement les données d’affichage à l’écran à cristaux liquides.
Ses qualités et ses défauts
+ : S’il y a bien une qualité qui est l’apanage des montres à quartz c’est la précision. Son mouvement entrainé par une pile est d’une fiabilité irréprochable. La marge d’erreur pour une montre à quartz se calcule en dixième de secondes (de retard ou d’avance), alors qu’elle peut atteindre plusieurs secondes, voire minutes, chez une montre mécanique.
- : On ne parlera pas de défaut ici, mais plutôt d’un certain manque d’authenticité. Il est vrai que les amateurs de montres apprécient surtout le savoir-faire horloger et l’artisanat dissimulés dans le boitier d’une montre mécanique. Mais c’est une affaire de goût !
Mouvement à quartz Solaire
Comme son nom l’indique les montres à quartz solaire sont des montres à quartz mais qui, au lieu de fonctionner à l’aide d’une pile, utilisent des capteurs solaires placés sur le cadran, couplé à un système d’accumulateur d’énergie. C’est la Maison japonaise Seiko qui est à l’initiative de ce procédé. Cette technologie est alors capable de convertir la source de lumière en énergie pour la redistribuer à la montre. Cette pratique, plus respectueuse de l’environnement, permet d’accorder à la montre une durée de vie plus longue, sans changement de pile.
Mouvement Kinétic
Le mouvement Kinetic a été inventé et breveté par Seiko en 1988, qui portait originalement le nom « A.G.S » (Automatic Generating System). On peut le définir comme un système hybride entre la montre à quartz et la montre mécanique. Ce sont des montres à quartz qui ont la particularité de fonctionner sans pile. Ces dernières intègrent un système générateur d’électricité qui fonctionne grâce aux mouvements du poignet.
Mouvement connectée
La montre connectée est une montre intelligente qui se dote de fonctions de communication élaborées. Généralement couplée au smartphone par liaison Bluetooth, elle permet la réception-émission des appels téléphoniques et des messages texte, réceptions des notifications et reconnaissance vocale. Les montres connectées intègrent également d’autres fonctions spéciales relatives au domaine sportif. Ces fonctions peuvent varier en fonction du modèle de montre connectée. Certaines intègrent par exemple des capteurs de mouvements, un GPS, ou encore un lecteur de rythme cardiaque. D’autres se dotent de fonctions avancées spécialement intégrées pour la pratique d’un sport défini, que ce soit le le VTT, le trek, le golf, le training ou même le saut en parachute.
La réserve de marche
• En deux mots
Les initiés le savent, les montres mécaniques, qu’il s’agisse d’une montre manuelle ou automatique, se dotent d’une réserve de marche. Cela signifie qu’elles finissent par s’arrêter au bout d’un certain temps si elle n’a pas été portée (remontage automatique), ou remontée (remontage manuel).
Elle nécessite alors d’être réglée à nouveau, ce qui peut parfois être contrariant lorsqu’il s’agit d’une montre à complications comme un calendrier perpétuel ou une phase de lune.
Pour résumer, la réserve de marche fonctionne comme une batterie de téléphone qui viendrait d’être chargée et qui perd de l’énergie au fil de la journée.
• En bref
La réserve de marche est en d’autres termes, l’autonomie de votre montre. Cette autonomie varie en fonction des montres, ou plus précisément en fonction de leur calibre. Comme un compte à rebours, la réserve de marche sert à définir le temps de fonctionnement restant avant que la montre ne s’arrête. Plus le calibre sera de qualité, plus la réserve de marche sera importante. Aujourd’hui, la moyenne se situe environ à une quarantaine d’heures, mais peut atteindre plusieurs jours pour certains modèles. Le record est pour l’heure détenu par la Maison Hublot avec sa MP-05 Laferrari Aperta, qui offre pas moins de 50 jours de réserve de marche.
Pour éviter de régler sa montre à nouveau, il est nécessaire de la remonter avant qu’elle ne se décharge complétement, en tournant la couronne pour une montre à remontage manuel, ou en bougeant simplement le poignet pour une montre automatique.
. En détail
Mais comment fonctionne réellement la réserve de marche ? Qu’il s’agisse d’une montre manuelle ou automatique, le mécanisme présent dans la montre se charge en énergie. C’est le barillet de la montre, qui, à l’aide d’un ressort qui se comprime, distribue l’énergie progressivement pour faire fonctionner la montre. Sans intervention, l’énergie finira par s’épuiser au bout d’un certain temps. C’est donc ce que l’on appelle la réserve de marche.
L’affichage de la réserve de marche
Pour nous aider à ne pas franchir le seuil critique de la réserve de marche, certain garde-temps se dotent d’un « indicateur de réserve de marche », généralement placé sur le cadran. L’énergie de la montre est alors convertie en temps. Une complication qui peut être utile, notamment pour les montres à remontage manuel, mais aussi pour les montres automatiques qui ne sont pas portées tous les jours. Elle peut prendre plusieurs formes : un indicateur à aiguilles, un segment gradué ou encore un guichet.
Pour les moins rigoureux, le remontoir à montre, de type Swisskubic, est un outil précieux évitant que la montre à remontage automatique ne se décharge complètement.