Il est en effet capable de calculer les changements de date en se basant sur le calendrier grégorien, qui comprend les années bissextiles et donc le mois de février à 29 jours.
Une complication qui, tous les quatre ans, peut s’avérer bien utile.
Le 28 février, si vous êtes propriétaire d’une montre à calendrier simple, il conviendra de régler la date, comme vous le faîtes déjà pour les mois en 30 jours. Si en revanche vous êtes l’heureux détenteur d’un calendrier perpétuel, nul besoin d’y penser, votre garde-temps sera en mesure d’afficher le nombre 29 sans même que vous n’ayez à toucher à la couronne.
Si cela paraît simple, la complication calendrier perpétuel renferme des trésors d’ingéniosité et c’est pour cela qu’elle est tant appréciée des connaisseurs et collectionneurs avertis.
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Mais d’abord, remontons brièvement le fil de l’Histoire. En dépit de son extrême sophistication, le quantième perpétuel est garant d’un héritage vieux de près de trois siècles. C’est en effet au 18e siècle que l’Anglais Thomas Mudge signe son invention.
L’horloger fut en effet le premier à résoudre la problématique ô combien délicate de l’année bissextile en mettant au point un programme mécanique cartographiant les différentes durées de tous les 48 mois sur l'ensemble du cycle de quatre ans.
Comment ça marche ?
On y vient. La fabrication d’un quantième perpétuel s’impose comme un véritable défi horloger que seuls quelques Maisons prestigieuses savent aujourd’hui relever, citons par exemple, Jaeger-LeCoultre, Zenith, Frédérique Constant, Blancpain, Vacheron Constantin…
D’un point de vue technique, le passage de date est automatisé par une roue à 48 crans et encoches correspondant aux durées des 48 mois du cycle quadriennal (trois années régulières et une année bissextile). Concrètement, et pour faire simple, ce sont les crans présents sur la roue qui permettent de passer d’une date à l’autre. Or, plus profonde est l’entaille, et plus tôt le mécanisme passera au jour du mois suivant.
Les encoches les plus profondes étant- vous l’aurez deviné - celles du mois de février. A la loupe, on remarque cependant que l’une d’entre elles est un peu moins marquée. Il s’agit du cran correspondant à l’année bissextile et son mois à 29 jours.
Le mécanisme d’un calendrier perpétuel est donc capable de calculer la longueur des mois, et ce, pour un siècle entier. Une correction sera donc nécessaire à l’issue des phases séculaires, soit l’année 2100, 2200, 2300, qui selon le calendrier grégorien ne sont pas bissextiles.
Au-delà de la prouesse technique, les montres dotées de cette complication sont très souvent d’une beauté à couper le souffle. En même temps, il est finalement assez logique que la plastique de ce garde-temps soit à la hauteur de la virtuosité de ses rouages.
Régler un quantième perpétuel
Les détenteurs d’un quantième perpétuel le savent : il est impératif de garder sa montre toujours en mouvement pour ne pas qu’elle s’arrête, ceci pour éviter de devoir la régler de nouveau. Contrairement au quantième simple, le mécanisme abrité dans le boitier est complexe.
Le réglage d’un quantième perpétuel requiert un réel savoir-faire horloger. Lorsque vous réglez vous-même votre quantième perpétuel il se peut que vous faussiez les cycles avec une mauvaise manipulation. Il faudra alors que la Manufacture qui lui a donné naissance le règle à nouveau. Pour être certain de ne pas commettre d’impaire, un outil très pratique existe, le remontoir à montre qui reproduit les mouvements du poignet !